Expérimentation en seconde

Lors du chapitre sur les équations dans ma classe de seconde, j’ai vite réalisé que les élèves en difficulté en classe étaient ceux qui n’avaient pas assimilé la notion d’inconnue. Face à une équation, à un ”x”, ils baissaient instantanément les bras.

Ces quelques élèves ont tout de suite intégré l’idée qu’ils étaient incapables de faire des mathématiques (deux d’entre eux ont même écrit sur leur copie la même phrase : ”les maths et moi ça fait deux”, comme pour s’excuser de leurs faibles notes). Il s’agit pourtant de leur faire comprendre qu’ils sont aussi capables de faire des mathématiques difficiles.

Les mathématrices sont alors l’outil rêvé car elles permettent de pratiquer les équations sous forme ludique, entrainant les élèves graduellement vers la résolution de problèmes de plus en plus complexes. Vers la dernière matrice essayée, beaucoup d’élèves ont ressenti le besoin de poser l’équation pour résoudre le problème : la méthode essai-erreur ne portait plus ses fruits. J’ai pu intervenir et faire enfin le lien avec le cours réalisé précédemment.

Une anecdote qui m’a beaucoup marqué : un des éèves très en difficulté face aux équations m’a demandé, dès la deuxième matrice, si l’on pouvait poser une équation pour résoudre le problème. Je lui ai confirmé que oui, il a alors résolu sous mes yeux en un temps record le problème algébriquement, alors qu’il avait été incapable de faire ces mêmes opérations en évaluation quelques jours plus tôt.

Je pense que l’expérience a été un succès, les élèves ont fini deux séries complètes de mathématrices en une heure, la plupart des élèves, même ceux en grande difficulté, ont résolu tous les problèmes.

Une autre anecdote : pendant la séance de mathématrices j’ai expliqué à une élève d’ordinaire très en difficulté, que ce genre de séance permettait aux élèves de se rendre compte que ce n’est pas parce qu’ils ont des mauvaises notes en maths qu’ils sont incapables de faire des mathématiques.

Dès la séance suivante, elle résolvait les exercices proposés en classe plus vite que sa voisine, d’ordinaire plus à l’aise, en déclarant ”je ne sais pas ce que j’ai aujourd’hui, je suis super efficace”. Gageons que les mathématrices, et l’idée qu’elles ont permis d’instiller dans son esprit que notes et capacités mathématiques ne vont pas forcément de pair, n’y étaient pas pour rien !

 

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